Le type 66 à essence est motorisé par un moteur Simar deux temps de
10 chevaux de puissance à 3000 tours / minute.
Ce moteur,
qui fait toute l'originalité de ce motoculteur, est un monocylindre
deux temps, à balayage équicourant, comportant deux alésages, deux pistons
et aussi deux bielles.
Cette vue de l'équipage
mobile, démonté, permet de visualiser plus en détail, l'intérieur
de ce moteur.
Les alésages sont de 65 mm et la course mesurée est de 66 mm, ce qui
donne une cylindrée de 438 cm3 environ.
Il y a une seule chambre de combustion.
L'alimentation est assurée par un carburateur Exair B25
et l'allumage, par volant magnétique Scintilla ou Bosch.
A noter que les volants magnétiques Scintilla des types 66 ont souvent
des problèmes.
Ce type de moteur (brevetté en 1912) a été mis au point, dès 1919,
par Adalberto Garelli, l'ingénieur "naval" de Fiat.
Il a été utilisé sur les motocyclettes Garelli, bien sûr, mais aussi
par DKW, Puch,
TWN, Iso
et même Gnome et Rhône (Snecma), avec son prototype 350WM.
Un brevet
pris par l'ingénieur Marcel Violet fait, aussi, référence à ce type de
moteur.
Par un léger
décalage entre le mouvement des deux pistons, il permet une avance
à l'échappement et un retard à l'admission (diagramme), ce qui favorise l'obtention
de puissances spécifiques élevées et de faibles consommations.
Ce moteur (muni d'un échappement spécial) a été testé au banc d'essai à
plus de 26 chevaux, par son concepteur.
Toutefois, ce type de moteurs, compliqués mécaniquement, présente
souvent des problèmes de refroidissement.
A noter que les cylindres des types 66 A et des types 66 B-C comportent
des différences au niveau des lumières.
La boîte de vitesses de cet imposant motoculteur comporte quatre
rapports avec inverseur de marche, donc quatre vitesses dans chaque
sens de marche.
Comme en témoigne une note,
souvent placée dans le catalogue pièces des 66 modifié en catalogue
pièces des 66 C, ce dernier modèle a une boîte différente
de celle des 66 A et 66 B qui est, en fait, celle des machines 12 chevaux diesel.
Il faut prendre certaines précautions en utilisant cette machine en
marche arrière.
On notera que la position et la forme particulière de la poignée
d'embrayage sont, quand même, un élément de sécurité.
L'embrayage est monodisque à sec.
L'appareil ci-dessus est muni de moyeux à cliquets
et d'un frein, mais aussi de trompettes permettant le débrayage
individuel des roues, avec leviers
de commande au guidon.
Au moins à partir du modèle 66 C, on pouvait disposer d'un différentiel et de freins à tambours, dont on pourra détailler le catalogue des pièces détachées.
On pourra consulter le livret
d'instructions et le catalogue
des pièces de rechange du modèle 66 A, de même que celui du modèle
66 C, scindé en deux parties,
pour faciliter la consultation (partie 1, partie 2).
A voir, aussi, un document
commercial, avec référence à monsieur Berthet, chef des ventes pour
la Suisse romande.
On admirera aussi quatre autres photographies de cette machine ( photo 1, photo 2, photo 3, photo 4)
ainsi qu'une autre de l'exemplaire du
musée de Gingins, muni d'un treuil
et enfin celui de
Thierry, monté en fraise.